La collection épigraphique du musée Calvet est particulièrement riche en inscriptions latines provenant pour l’essentiel de l’antique province de Gaule narbonnaise, et, accessoirement, d’autres régions de l’Empire romain (notamment d’Italie du Nord et de Rome). En 1899, Emile Espérandieu publia un catalogue de ces inscriptions : ouvrage de valeur eu égard à l’époque où il fut rédigé, mais qu’il convenait de refaire, un siècle plus tard, pour plusieurs raisons. Depuis 1899, le musée s’est enrichi d’un certain nombre de documents épigraphiques. Il convenait aussi de revoir les lectures, parfois inexactes, d’Espérandieu. Ses commentaires sont souvent trop rapides et font trop peu de part aux questions institutionnelles, à la prosopographie et à l’onomastique. Il ne prête pas toujours l’attention qui serait souhaitable à la datation des inscriptions. Enfin, son catalogue n’était illustré que par des dessins, qui ne sont pas toujours fidèles, et ne comportait aucune photographie. Les auteurs du nouveau catalogue ont tenté de remédier aux lacunes de l’ouvrage d’Espérandieu en présentant des notices qui répondent aux exigences de la recherche contemporaine, et en publiant des reproductions photographiques de toutes les inscriptions. Comme l’avait fait Espérandieu, ils ont publié, outre les inscriptions latines, les quelques textes épigraphiques gallo-grecs que possède le musée Calvet.Ce catalogue est précédé d’une introduction historique retraçant la constitution de la collection d’inscriptions d’Esprit Calvet (1728-1810), le fondateur du musée éponyme. Plusieurs des inscriptions étudiées par l’érudit avignonnais et/ou les membres de son cercle furent acquises au XIXe siècle par le musée.