Après des décennies de désaffection, l’histoire politique connaît une nouvelle jeunesse parmi les médiévistes. Après s’être longtemps focalisé sur les institutions, dans ce qu’elles ont de plus théorique, d’impersonnel, l’intérêt se porte aujourd’hui sur ceux qui les incarnent, sur la société politique, par le biais de la prosopographie, mais aussi sur des individualités, sur tous ces proches, ces intimes dont l’action ne se dévoile qu’en contrepoint d’une œuvre princière qui, pourtant, ne serait rien sans leur apport de chaque instant, cette dernière étude supposant le retour à une certaine forme de recherche qualitative. Le présent volume se veut un panorama aussi large que possible des divers aspects que peut prendre cette thématique, dans l’Eglise (B. Guillemain, M. Maillard-Luypaert, A. Marchandisse, P.-V. Claverie), dans l’Empire (R. Kaiser, J. Ehlers, M. Kintzinger), dans les royaumes de France (E. Bournazel, J. Richard, Ph. Contamine), d’Angleterre (Chr. Allmand, J.-Ph. Genet) et de Naples (N. Bock), dans les principautés françaises et belges (B. Leroy, M. Jones, B. Demotz, M. Boone, M. Vandermaesen, G. Croenen, M. Margue) et en Bourgogne (B. Schnerb, M. Sommé, W. Paravicini, J.-M. Cauchies).